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Les "Smartphones" et les tablettes – suite

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l y a quelques semaines, j'ai écrit un article sur les PMNs (petites machines noires) [1]. L'article a suscité beaucoup d'intérêt et, je me suis demandé pourquoi il a été apprecié par autant de lecteurs. ça n'a pas créé de controverse: l'utilisation de portables devant autrui est généralement acceptée, mais perçue comme étant parfois impolie et asociale. Les commentaires que j'ai reçus étaient plus ou moins favorables, avec quelques avis selon lesquels l'usage limité de tablettes et de "Smartphones" dans l'hôpital, ou dans le cabinet privé, peut être utile et faciliter la vie de patients et des médecins. Je suis d'accord.

Dans cet article, j'ai cité un article provenant de l'International Herald Tribune:

"Matt Rodgers ... était chef d'équipe chez Apple et écrivait les programmes pour les iPods. Il adorait son travail et le fait de travailler pour Apple, a-t-il dit. Mais il a ajouté: 'Par essence, nous construisions des jouets. J'ai voulu fabriquer un produit qui pourrait avoir un impact important sur un problème énorme [2].'"

S'il n y a pas de problème de taille, alors quelqu'un en créera un.

spaceholder red600   Cela nous amène au sujet de ce nouvel article: les applications de tablettes et de "Smartphones" en radiologie. Un des problèmes semble être la lecture des images à l'extérieur du service de radiologie. Pour avoir un prétexte, on l'appelle "la lecture d'urgence." Je me demande combien de 'lecture d'urgence' il y a – et où les médecins veulent le faire.


"Les systèmes d'affichage primaire sont utilisés pour l'interprétation d'images médicales en général par des radiologues. Les systèmes d'affichage secondaire peuvent servir à montrer des images, mais ils ne doivent pas être utilisés pour préparer les rapports radiologiques."



Pour moi, une urgence est une situation où vous n'avez pas d'autre choix que d'utiliser votre 4X4 comme une ambulance ou de faire une trachéotomie avec un couteau de poche. Lire des images d'angiographie RM au chaud devant votre cheminée, n'est pas une urgence.

spaceholder red600   Il y a des règles et des réglementations claires pour les machines d'affichage d'images, pour optimiser la sécurité médicale et la circulation de patients au travail: des règles nationales comme celles de l'Institut Allemand de Standardisation (Deutsches Institut für Normung [DIN]) et aussi celles du Collège Royal de Radiologues (RCR) et l'Institut de Physique et Ingénierie dans la medicine (IPEM) au Royaume Uni, et celles qui sont internationales comme DICOM et L'Organisation Internationale de Standardisation (ISO). Les "Smartphones" et les tablettes ne répondent même pas aux standards de base. L'usage de ces appareils pour le diagnostic initial et l'interprétation d'images médicales est prohibé – et à juste titre, à mon avis.

Les systèmes d'affichage primaire sont utilisés pour l'interprétation d'images médicales en général par des radiologues. Les systèmes d'affichage secondaire peuvent servir à montrer des images, mais ils ne doivent pas être utilisés pour préparer les rapports radiologiques.

Les spécifications recommandées pour les systèmes d'affichage dans le cadre de la lecture diagnostique comprennent une résolution de l'écran de 1,500 x 2 000 pixels sans pixel défaillant (classe 1), et un diamètre d'écran de 50 centimètres. L'affichage requiert une carte graphique qui est compatible avec le niveau de luminosité, ou de densité, qui doit être produit pour certaines données, basées sur la courbe Barten, qui place les valeurs dans une gamme qui est visiblement linéaire. Les écrans couleurs ne peuvent remplacer les écrans d'affichage monochrome pour l'interprétation des images CT. Il s'agit de contraste d'image, de résolution et de vision, en particulier – la capacité masculine de voir: en général, les humains voient mieux en noir et blanc. Qui plus est, entre 4% et 6% de la population, hommes pour la plupart, souffrent de déficiences de la vision des couleurs.

spaceholder red600   Dans AuntMinnie.com, un défenseur de la lecture d'images sur des tablettes et des portables a écrit:

"La solution est à venir ... peut-être avec des lecteurs qui soient conformes à HTML 5 et DICOM, et, de façon cruciale, qui fonctionneraient sans logiciels et autres accessoires." "Alors, vous pourrez regarder des images DICOM sur n'importe quel récepteur allant de votre montre à votre télévision [3]."

Les tablettes et les "Smartphones" sont de beaux lecteurs dans certaines circonstances, mais ils sont des outils d'amateurs, qui ne sont pas et ne seront pas à la hauteur des standards minimums requis pour les postes de travail dédiés à l'interprétation d'images médicales. Votre montre et votre télévision ne seront pas à la hauteur non plus.

J'entends une réponse immédiate "Oui, mais ..." Ce cri n'est pas utile. Les gens confondent les avances technologiques avec le progrès, mais ici on rencontre une volte-face, un retour a la qualité inférieure. Le fabriquant des programmes de lecture DICOM pour iPads et iPhones est bien conscient de cela, et c'est écrit dans le texte en petits caractères: "Ne convient pas au diagnostic primaire." En plus, en tant que patient, je ne voudrais pas que les informations me concernant et mes images soient répandues un peu partout. Les données personnelles devraient être conservées dans un seul endroit sécurisé. Alors pourquoi ne pas se focaliser sur quelque chose de plus utile – pour le bénéfice du patient?



Références

1. Rinck PA. Are smartphones changing behavior in medical practice? Rinckside 2011; 22,12: 23-24.
2. Lohr S. Internet technologies prepare for next big phase: everything. International Herald Tribune (Paris), 19 December 2011. 1.
3. Ridley EL. iPad offers value in mobile emergency CT reading. Aunt Minnie Europe. 12 December 2011.



Citation: Rinck PA. Smartphones and tablets – the sequel. Rinckside 2012; 23,1: 1-2.

A digest version of this column was published as:
Rinck PA. Smartphones and tablets – the sequel
Aunt Minnie Europe. Maverinck. 18 January 2012.


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Rinckside • ISSN 2364-3889
is pub­lish­ed both in an elec­tro­nic and in a prin­ted ver­sion. It is listed by the Ger­man Na­tio­nal Lib­rary.


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Rinck is my last name, and a rink is an area in which a com­bat or con­test takes place, rink­side means “by the rink”; in a double mean­ing “Rinck­side” means the page by Rinck.

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